Les risques font partie intégrante de toutes les activités. Même en ne faisant rien, on prend des risques. Pour traiter les risques de la vie courante, on se repose sur l’expérience personnelle ou sur les enseignements familiaux. Pour traiter les risques au niveau professionnel, de multiples outils et ouvrages ont été publiés. L’objectif de cette Newsletter est de mettre en avant le fait que les compétences et expérience sont un facteur de succès incontournable pour que la gestion des risques soit effective.
Les objectifs
L’ISO 31000 définit le risque comme l’effet sur l’atteinte des objectifs. Cela suppose donc que les objectifs soient correctement identifiés et qualifiés.
Définir les objectifs de haut niveau se fait dans le cadre d’une stratégie d’entreprise, arrêtée par le conseil d’administration, le PDG ou autre structure, selon le statut de l’entreprise. Les objectifs qui sont fixés à l’entreprise nécessitent généralement des adaptations, voire des évolutions drastiques.
L’objectif de très forte rentabilité à court terme va conduire à privilégier un développement commercial agressif par rapport aux investissements dans l’outil de production. L’objectif de pérennité de l’entreprise va quant à lui, chercher à fidéliser les clients et à assurer la tenue des engagements contractuels. La déclinaison des objectifs en interne dans l’entreprise, dont les moyens sont forcément limités, oblige à des compromis et donc à remettre en cause l’atteinte des objectifs dans un domaine plus que dans l’autre.
Pour coordonner la définition et déclinaison des objectifs de l’entreprise, certaines entreprises ont initié un travail de construction d’une scorecard. Ce travail permet de formaliser les objectifs de l’entreprise, de les décliner dans les différentes directions, en utilisant des indicateurs de performance auxquels le suivi au niveau de l’entreprise apporte une visibilité accrue pour l’ensemble des collaborateurs. Cela ne signifie pas pour autant que les autres indicateurs suivis au titre de chacun des processus de l’entreprise doivent être délaissés. Tous les indicateurs sont nécessaires pour vérifier que les activités avancent comme prévu.
La compétence des parties prenantes dans la définition des objectifs et des indicateurs est déterminante pour la limitation des risques. Accepter des objectifs qui nécessitent la mise en place d’actions dans des délais irréalisables ou avec des budgets non disponibles, décrédibilise le système et garantit la non tenue des objectifs. Les indicateurs doivent permettre de mesurer la tenue des objectifs en temps que tels, mais aussi de mesurer les effets adverses s’il en existe.
L’identification
Une fois les objectifs acceptés comme réalisables et les indicateurs définis comme fiables, l’obtention des résultats est moins aléatoire, mais pas certaine pour autant. Les sources de risques dans l’entreprise sont aussi nombreuses que les fournisseurs de données d’entrée (clients, mais aussi administration…) et les ressources utilisées ( les 5M). Chacune de ces sources peut provoquer des événements qui induisent un risque. Les enseignements des facteurs humains affichent déjà qu’une personne qualifiée et en bonne santé fait 7 erreurs par heure en moyenne. Et c’est sans compter les pannes machine, l’absence des ressources nécessaires, etc… Néanmoins, il n’est pas possible de sécuriser économiquement tous les risques qui seraient identifiés « en vrac ». Là encore, ce sont la compétence et l’expérience des parties prenantes, chacune dans leur domaine de responsabilité, qui vont permettre de classer les sources de risque et les événements potentiels, selon leur probabilité.
Par ailleurs, chacune des sources / événement potentiel aura un impact variable, selon l’entreprise, son organisation etc. L’absence du seul inspecteur NDT qualifié niveau 2 dans l’entreprise aura un impact différent de l’absence d’un inspecteur NDT qualifié niveau 2 dans une équipe de 6. L’impact du risque par rapport à l’objectif devra donc être qualifié pour compléter la probabilité d’occurrence. Ainsi, la compétence et l’expérience de la personne en charge de mesurer l’impact du risque est là aussi déterminante puisqu’elle va savoir, par exemple, si un plan d’actions visant à limiter l’impact peut être aisément mis en place ou pas.
La méthode
Le dernier pan de la gestion des risques qui repose, lui aussi, sur les compétences et l’expérience concerne la méthodologie. Comme les risques touchent toutes les activités de l’entreprise, qu’elles soient menées dans le cadre des processus ou dans le cadre de projets, il est nécessaire que les risques soient traités selon une méthodologie commune et acceptée par tous. L’évaluation selon des critères communs permet de donner des priorités, lorsque des choix doivent être faits entre différents secteurs pour répondre aux objectifs fixés. Bâtir cette méthodologie, la décliner dans l’entreprise, former / informer les personnes concernées, s’assurer qu’elle vit, récupérer les résultats et les analyser requièrent des compétences spécifiques, une bonne expérience dans l’entreprise et un pouvoir d’alerte approprié pour signaler les défaillances.
Le module de gestion des risques d’ePITsolutions.
ePITsolutions a bâti un module de formation en ligne sur la gestion des risques. Comme vous l’avez lu tout au long de cette newsletter, la gestion des risques doit être adaptée à l’entreprise et pour l’entreprise. Notre module de formation a donc pour vocation à présenter les principaux concepts autour des risques et à familiariser sur l’identification des risques dans l’entreprise. L’entreprise doit néanmoins s’approprier les concepts pour définir son propre système de gestion des risques. Cela concerne toutes les entreprises exerçant une activité industrielle, du secteur aérospatial ou non.
Les exemples qui illustrent ce eLearning ePITsolutions couvrent, entre autres, les processus de vente, de production, des ressources humaines, et de partage des responsabilités entre les fonctions centrales et unités de production.
Ce module a été conçu pour tout ingénieur et responsable (commercial, fabrication, qualité, projet,.. ) qui veut comprendre comment intégrer la gestion des risques dans son activité et tirer bénéfice des outils présentés pour améliorer la maîtrise de ses résultats.
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